La création intellectuelle est un fort stimulant pour donner à sa vie une odeur de bien-vécu. Lorsque l'on termine d'écrire un livre (essai, roman, récit...), une seule chose nous anime, commencer une autre aventure littéraire, au sens large de cette acception.

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Certes, l'ordinateur a remplacé, en grande partie, la feuille blanche et le stylo (à plume, à bille, crayon), mais le plaisir est le même, voir défiler devant nos yeux ces lignes qui jaillissent comme un ruisselet qui aimante notre vie.​

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Plus d'une quinzaine d'ouvrages ont ainsi accompagné ma passion d'écrire. En cela, une sensation partagée par tous ceux qui ont osé cette aventure : le plaisir de donner aux mots, aux lignes  et aux phrases une matérialité qui, qu'on le veuille ou non, nous dépasse. ​

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En effet, dès le moment où un écrit prend  forme et devient ouvrage, il ne nous appartient plus. C'est cette conviction qui m'a frayé le chemin, presque trente ans durant, depuis la genèse de mon premier livre en 1995 déjà.