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Mieux et plus qu'une journée pour la femme...

Une journée pour célébrer la femme, c’est bien mais peu. Le 8 mars est effectivement une date importante, parce qu’elle interpelle la Communauté internationale sur les droits de la femme, droits encore balbutiants et qui ne rendent pas justice à plus de la moitié de l’Humanité.

 


Par Najib BENSBIA I Le 8 mars est effectivement une date importante, parce qu’elle interpelle la Communauté internationale sur les droits de la femme, droits encore balbutiants et qui ne rendent pas justice à plus de la moitié de l’Humanité.


La célébration en une seule journée de la femme en tant que femme, mère, sœur, épouse, campagne, collègue… est peu parce qu’elle ne s’accompagne qu’incidemment d’actes et de décisions conséquents aux plans législatif, légal, réglementaire ou de simple conduite sociétale qui puissent s’élever au rang d’acquis inaliénables.


Cette journée est bien, parce qu’elle est l’occasion de faire le bilan des droits acquis, du chemin parcouru et de tout ce qui reste à faire et qui est énorme encore. Fêter cette journée est bien mais toujours éprouvant de par l’incapacité de l’homme, le masculin aux commandes, à s’avouer de manière conséquente le peu d’égards qu’il accorde à celle qui lui a donné vie, l’accompagne dans sa vie, partage ses souffrances comme ses moments de bonheur, le guide quand il s’égare et lui indique la voie à suivre lorsqu’il est pris en tenailles entre les choix contradictoires qui hantent sa carrière.

Importante est cette date mais peu efficiente, parce que les femmes du monde souffrent toujours de plusieurs injustices, dont deux éreintantes : l’égalité devant la responsabilité et l’intégrité de leurs corps face à toutes les meurtrissures qu’elles subissent un peu partout dans le monde, qu’il soit dit développé, démocratique, sous-développé ou autocratique. Cet état lamentable est reconnu au plus haut de la pyramide internationale, par António Guterres, SG Des Nations Unis qui, le 8 mars 2024, a ‘’avoué’’ que dans « les pays développés comme dans les pays en développement, les réactions négatives contre les droits des femmes, y compris leurs droits sexuels et reproductifs, bloquent, voire inversent les progrès ». Plus grave encore selon le même aveu, « à notre vitesse actuelle, l’égalité juridique pour les femmes sera dans environ 300 ans. Ce rythme est franchement insultant ».


Célébration au sens délicat, parce que rien ne favorise de manière inéluctable l’équilibre salvateur entre la femme et l’homme. Or, il doit être clair pourtant que la femme est la seule véritable garante de l’équilibre existentiel dans un monde qui part en vrille. Cet équilibre naît et se nourrit de l’engagement de vie commune et la quête permanente de l’harmonie. Aux législations nationales de prévoir et d’asseoir ce qui milite pour cela. Que la décision publique aille dans le sens de l’égalité totale, intégrale, dont le mérite est l’un des éléments moteurs par-delà les contingences de sexe. C’est en cela seulement que le 8 mars aura un sens, celui de la vie dans la dignité.

La célébration en une seule journée de la femme en tant que femme, mère, sœur, épouse, campagne, collègue… est peu parce qu’elle ne s’accompagne qu’incidemment d’actes et de décisions conséquents aux plans législatif, légal, réglementaire ou de simple conduite sociétale qui puissent s’élever au rang d’acquis inaliénables.

Cette journée est certes bien mais peu, car la femme peine toujours à bénéficier de la responsabilité qui sied à ses capacités intellectuelles, scientifiques et techniques face aux hommes de même profil. Cela est encore plus insidieux dans le monde de la politique. Pourtant, à chaque fois que la femme a gouverné, elle l’a fait avec panache, détermination, compétence et résultats à l’appui. Aussi bien en Europe, en Asie qu’en Amérique, en Afrique ou ailleurs, là où la femme a gouverné, elle a marqué son passage par des décisions de valeur et qui marquent l’histoire de leurs pays respectifs : Indira Ghandi (Inde), Margareth Thatcher (Grande Bretagne), Angela Merkel (Allemagne), Giorgia Meloni (Italie), Claudia Sheinbaum Pardo (Mexique), pour ne citer que les noms de récente fulgurance et peu importe leur appartenance politique.


A l’échelle de leur intégrité physique, les femmes continuent de subir la violence la plus primaire, primitive pour ainsi dire, ce qui est infâme et indigne d’une Humanité supposée être clairvoyante. Elles souffrent le martyre au travail, dans leurs foyers, dans la rue… Et là encore, la société ne semble pas être très dérangée par ce crime inclassable, cette violence coupable, cette ignominie inqualifiable qu’est le viol que de nombreux pays de la planète n’osent pas encore qualifier de crime.

Il est important de fixer ce qui ne marche pas dans une société. Tout ce qui ne marche pas dans la Communauté des humains, ce sont cet état hilarant d’inégalités, d’iniquité et d’injustice entre la femme et l’homme au 21è siècle ! C’est ce qui a fait dire au même António Guterres que le « progrès (réalisé en matière de droits des femmes) est menacé. Et l’égalité totale reste à des années-lumière. Des milliards de femmes et de filles sont confrontées à la marginalisation, à l’injustice et à la discrimination, alors que des millénaires de domination masculine continuent de façonner les sociétés. L’épidémie persistante de violence sexiste déshonore l’humanité. La discrimination contre les femmes et les filles reste parfaitement légale dans une grande partie du monde. Dans certains endroits, cela rend difficile pour les femmes d’accéder à la propriété, dans d’autres, cela permet aux hommes de violer leurs femmes en toute impunité ».


La nature a éclos de la force et de la beauté, de la fragilité et de la puissance, cela pour qu’il y ait un équilibre en tout, dans l’harmonie intelligente entre la femme et l’homme, qu’ils soient en couple, mariés, amants ou amis. Dans la beauté du geste autant que par la bienveillance qui sied aux braves dans la vie au quotidien.


Célébrons alors dans la dignité cette journée au sens délicat, parce que rien ne favorise de manière inéluctable l’équilibre salvateur entre la femme et l’homme. Or, il doit être clair, pourtant, que la femme est la seule véritable garante de l’équilibre existentiel dans un monde qui part en vrille. Cet équilibre naît et se nourrit de l’engagement de vie commune et de la quête permanente de l’harmonie.


Aux législations nationales de prévoir et d’asseoir ce qui milite pour cela. Que la décision publique aille dans le sens de l’égalité totale, intégrale, dont le mérite doit être l’un des éléments moteurs par-delà les contingences de sexe.


C’est en cela seulement que le 8 mars revêtira tout son sens, avant que le femme puisse se dire, enfin : Je suis !


Chaque 8 mars, je publierai ce texte jusqu'à ce que la femme, toutes les femmes puissent se dire enfin, je suis !


Bonne fête mesdames, envers et contre tout.

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