
Les mots
Synopsis
Un homme, ni encore jeune à se rompre les ambitions ni entièrement en fin de partie, erre entre deux périodes, la vie à pleins poumons et l'autre, celle qui le mène irréductiblement vers l'oubli sans retour en arrière possible.
Entre ces deux âges, cet homme voyage dans les labyrinthes de l’esprit et tente l’impossible : cerner la vie sous toutes ses facettes. Imprenable gageure s’il ne se met pas à l’abri des contingences. Celles-ci sont nombreuses et désarticulées de leur source originelle. La seule manière de contourner ces tendances accaparantes est de noyer son imaginaire dans le détail qui sermonne, ou du moins les souvenirs qui en appellent d’autres, comme dans le conte des mille et une péripéties, histoire de se replacer le plus correctement possible dans la trajectoire qui lui soufflerait d'autres, à l'infini existentiel.
Il s’interroge sur la réalité têtue, celle qui montre que l’Homme est en fin de compte quantité négligeable, comme nous l’enseigne cette pandémie coronarienne qui a ébranlé nos certitudes, même et surtout celles vacillantes.
Cela le calme, cela le console presque. Parce qu’il sait qu’il ne peut être concerné par cette multiple latitude à se regarder mourir à petits feux. Surtout pas à cet âge entre deux phases. Car tout ce qui s’offre à lui est interrogé, scruté à la loupe, analysé dans ses infimes coins et recoins. Il ne veut surtout pas aboutir à cette conclusion affolante qui suppose que ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ?